Pourquoi les voitures électriques ne sont pas vraiment sexy ?

oiture électrique Tesla Cybertruck en charge dans une rue urbaine, design futuriste et anguleux

Spoiler : Ce n’est pas la faute des batteries. C’est la faute des idées.

On en est où de la voiture électrique sexy aujourd’hui ? Si tu tapes “voiture électrique” sur Google, tu tombes sur des SUV aseptisés, des berlines pseudo-futuristes qui copient leurs grandes sœurs thermiques comme des stagiaires en panique, et des tableaux Excel déguisés en fiches techniques. Bref, l’électrique ne fait pas rêver. Et c’est un putain de paradoxe.

Où est passée la magie de la voiture électrique sexy ?

Tesla a ouvert la voie il y a quinze ans avec une promesse folle : un roadster qui mettait la honte à Ferrari en partant de zéro à cent plus vite qu’une boisson énergisante.

Depuis ? Silence radio. À quelques exceptions près (coucou la Lucid Air ou la Rimac Nevera), l’industrie a préféré jouer petit bras.

On avait adoré le concept de YANGWANG U9 Hypercar, mais depuis plus de news du concept.

Les voitures électriques sont devenues des voitures normales, mais en un peu plus lourdes, en un peu plus silencieuses, et en beaucoup plus chères. Même les pubs te vendent l’autonomie comme si tu choisissais une batterie de perceuse.

Mais où est passée la vision ? Où est le kiff ? Où est la putain de rupture ?

La Topolino avait de bons arguments sans pour autant être une vraie réponse pour tous.

Nouveauté de l'été la nouvelle Fiat Topolino électrique, la Dolce Vita enfin de retour

L’erreur fondamentale : penser électrique en mode copier-coller

Ce que la majorité des constructeurs n’a pas compris (ou fait semblant de ne pas comprendre), c’est qu’une voiture électrique n’est pas une voiture thermique avec une prise dans le cul. C’est une plateforme totalement nouvelle. Un champ des possibles à réinventer de A à Z.

  • Plus de moteur encombrant à l’avant → on peut repenser la forme, la répartition des volumes.

  • Plus de boîte de vitesses → on peut créer des sensations nouvelles.

  • Accélération instantanée → on peut remettre du fun dans la conduite.

  • Moins de pièces mobiles → on peut alléger, simplifier, rendre tout plus intuitif.

Mais au lieu de ça, on te ressort des silhouettes de Golf et de 3008 en version plug-in. Sérieusement ? C’est ça, l’avenir de la mobilité ?

Le sex-appeal, ce n’est pas une option

Le design, l’émotion, l’expérience… c’est ce qui fait que les gens aiment une voiture. Pas juste son “coût au km” ou sa “connectivité avec Android Auto”. Aujourd’hui, on a les moyens techniques de créer des objets roulants complètement dingues. Des voitures qui n’ont pas besoin d’un capot long façon Formule 1 pour impressionner. Des voitures avec un look de soucoupe volante, une intelligence embarquée qui réinvente le tableau de bord, une modularité pensée comme un salon mobile.

Alors pourquoi s’arrêter à une silhouette de Clio sous stéroïdes ?

Le problème, c’est le culte du “déjà-vu”

Les constructeurs ont peur. Peur de bousculer leurs clients, peur de faire un bide commercial, peur de faire trop différent. Ils veulent rassurer. Donc ils reproduisent. Et ce faisant, ils tuent dans l’œuf ce que l’électrique pourrait vraiment être : un saut quantique dans l’imaginaire automobile.

La voiture électrique sexy, ce n’est pas celle qui ressemble à une thermique qui carbure à la guilt-free conscience. C’est celle qui fait battre ton cœur. Celle qui assume d’être radicalement différente.

Make electric car great again

Ce qu’il faut, c’est un électrochoc créatif pour obtenir une voiture électrique sexy. Pas juste des aides à l’achat, mais une révolution esthétique, sensorielle, culturelle.

On veut :

  • Des mini-véhicules urbains aussi pratique qu’un smartphone.

  • Des sportives futuristes pour jouer dans Blade Runner.

  • Des vans modulaires pour les nomades digitaux qui veulent dormir dans leur voiture sans ressembler à des campeurs en Renault Kangoo.

Bref, on veut que l’électrique soit sexy. Folle. Audacieuse. Imparfaite, peut-être. Mais vivante.

Et si les grands constructeurs ne veulent pas prendre ce risque ? Ce sont les outsiders, les marginaux, les rebelles qui le feront.

Tant qu’on pensera “voiture électrique” comme une version sous Red Bull d’une berline diesel, on ira nulle part. Ce qu’il faut, c’est une nouvelle grammaire, un nouveau fantasme, une nouvelle promesse.

Une vision qui fasse rêver. Pas juste consommer “propre”.

Peut-être qu’un élément de réponse se trouve dans la nouvelle Renault R5

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