Cloudneo de On Running et Roger Federer Pas Vraiment Écolo

Cloudneo de On Running la chaussure pas vraiment ecolo

L’histoire de cette Cloudneo de On Running est certainement la plus belle connerie marketing de 2024 pour le secteur du sport. Vous avez sûrement entendu parler de la fameuse Cloudneo de On Running, soutenue par le légendaire Roger Federer. Vendue comme la première basket de course circulaire et 100% recyclable à l’infini. Le rêve écolo parfait, non ?

Quand le Rêve Durable se Prend les Pieds dès la première racine

La Cloudneo n’est pas Vraiment une Révolution Verte et vous allez comprendre pourquoi. Dès qu’on entend « 100% recyclable », on s’imagine déjà courir pieds nus dans une prairie fleurie, en harmonie avec la nature. Mais la réalité est bien moins idyllique. L’émission « Temps Présent » de RTS le média suisse a mené l’enquête, et croyez-moi, c’est pas joli-joli.

Mais alors c’est quoi la Cloudneo de On Running ?

La Cloudneo est une paire de running conçue par On Running, l’entreprise suisse qui a pour actionnaire et représentant de marque Roger Federer. Elle est présentée comme la première chaussure de sport circulaire et 100% recyclable à l’infini avec une matière biosourcée. L’idée est qu’une fois usée, la chaussure peut être entièrement recyclée pour fabriquer de nouvelles paires, réduisant ainsi les déchets et l’impact environnemental. L’achat ce fait via un abonnement et au bout de 6 mois vous recevez une nouvelle paire de chaussures après avoir renvoyé votre ancienne paire.

Biosourcé ne signifie pas biodégradable

Tout commence avec une graine de ricin, cultivée en Inde : le « biosourcé » de notre chaussure. La graine y est broyée en huile, avant de rejoindre le 11e arrondissement de Marseille pour être transformée en un polymère synthétique (un plastique), le Rilsan, un des composants centraux de la chaussure. (Source RTS).

Pour info la graine de ricin est utilisée à la base pour des remèdes ayurvédiques, bons pour le corps, l’esprit, la planète. Mais l’entreprise Arkema transforme cette graine en un « bio-plastique » pour en faire une matière utilisable pour faire les fameuses Cloudneo.

Cloudneo la chaussure qui n'est pas vraiment ecolo

Usine à Risque au Cœur de Marseille

Pour créer sa basket vertueuse, On Running est allé chercher un géant de la pétrochimie : Arkema. Les vidéos promotionnelles de l’entreprise française dévoilent cette alliance. Celles de On Running détaillent les premières étapes de production de la Cloudneo.

Premier arrêt, Marseille. Là-bas, une usine à haut risque produit les précieuses baskets. Pas exactement le décor glamour auquel on s’attendait. Les conditions de travail ? Disons que ce n’est pas le Club Med. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Ouvrières Vietnamiennes Sous-Payées

Ensuite, direction le Vietnam. Imaginez des ouvrières qui travaillent dur, très dur, pour un salaire de misère. Oui, ces femmes sont payées sous le salaire de subsistance. Pendant que nous, on se pavane avec nos chaussures « écolos », elles luttent pour survivre. Sympa, non ?

Le Recyclage : Une Promesse Non Tenue

Et le recyclage dans tout ça ? On nous vend une basket 100% recyclable, à l’infini. Mais la réalité est bien différente. Le système de recyclage est loin d’être au point. En gros, on nous promet la lune, mais c’est la déception totale.

Arkema a aussi la charge du recyclage de la chaussure circulaire. Au téléphone, le groupe pétrochimique explique que l’opération se déroule à Crémone, dans le nord de l’Italie. Les Cloudneo vendues dans le monde entier sont donc supposées converger près de la ville lombarde de Crémone pour être transformées en nouvelles chaussures. Mais aujourd’hui après 2 ans de lancement, aucun recyclage de chaussures a eu lieu.

On Running veut vous pousser à la consommation

La vraie durabilité cela commence par acheter uniquement ce dont on a vraiment besoin et le faire de manière intelligente. C’est à dire acheter mieux, de bonne qualité pour que cela dure dans le temps. En plus de la supercherie découverte par RTS, On Running veut vous fourguer des chaussures dont vous n’avez pas besoin.

Vous vendre un abonnement à 29,95 € / mois et avec la possibilité de changer au bout de 6 mois, c’est déjà une escroquerie. 

Alors leproblème de l’abonnement c’est que cela pousse le consommateur à payer et donc consommer parce que il a payé. Vous me suivez 😉

6 mois cela représente un coût pour cette paire de chaussures à 179,7 €.

Sachant que pour 159,95 € vous pouvez avoir une paire de running chez On qui devrait durer minimum 1 an voir 2 en fonction de votre usage. Donc même si ces chaussures étaient 100% écolos et recyclables, nous pouvons dire qu’elle ne sont pas inscrites dans une démarche de développement durable. C’est le concept même de ce type de vente qui n’est pas durable.

Une véritable honte pour une marque comme On qui avait pourtant la possibilité de changer les choses.

Un Marketing Bien Ficelé

On ne va pas se mentir, On Running sait vendre du rêve. Pourtant la Cloudneo fait dans le Greenwashing et ce n’est pas acceptable. Derrière les belles paroles, la réalité est bien moins verte. C’est comme acheter une glace bio et découvrir qu’elle est faite de vieux colorants artificiels. Ça laisse un goût amer.

Un Avenir Plus Vert ?

Alors, on fait quoi ? On continue à se faire berner par des promesses non tenues, ou on exige mieux ?

Il est temps de se poser les bonnes questions et de faire des choix de consommation éclairés.

Parce qu’en fin de compte, c’est nous, les consommateurs, qui avons le pouvoir de changer les choses.

Dans le cas de la Cloudneo, il s’agit de manipuler le consommateur

La Cloudneo de On Running et Roger Federer, c’était censé être le summum de la durabilité. Mais derrière l’image glamour, la réalité est bien plus sombre. On se retrouve avec un produit qui ne tient pas ses promesses.

Rien que le bilan carbon avec le transport est une pure folie. 

La Cloudneo parcourt le Globe: 6300 kilomètres de l’Inde à Marseille, puis 10’000 kilomètres pour arriver au Vietnam et 9400 kilomètres en moyenne pour être livrée vers 34 pays. A cela s’ajoute 2200 kilomètres en moyenne pour être théoriquement recyclée en Italie.

Total: 28’000 km pour une chaussure. Et ce n’est que le début, car le cycle est supposé recommencer après 6 mois d’utilisation.

Alors, avant de craquer pour la prochaine basket écolo à la mode, réfléchissez bien. Posez des questions, informez-vous, et surtout, ne vous laissez pas berner par le marketing de façade. Parce qu’en fin de compte, c’est notre planète et nos valeurs qui sont en jeu.

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